Aujourd’hui, j’aimerai parler de l’importance de suivre le rythme de nos enfants, tout en se préoccupant de leurs passions et de leurs centres d’intérêts. Je suis quelqu’un d’assez angoissé et j’avais tendance à en faire trop, à vouloir aller trop vite. J’ai compris que c‘était complètement contre productif et j’avais envie de partager ma réflexion avec vous. Mon fils a actuellement 4 ans.

En retard ?

Quand on est parent, on est tout le temps confronté aux réflexions des autres, à leurs jugements, a leurs avis. On cherche à mettre nos enfants dans des cases, à les faire rentrer dans le moule. Pire, certains parents se sentent carrément en compétition à base de « moi ma fille a été propre à 18 mois » « et la mienne a marché à 9 mois ». Une vraie cour de récré ! Cela met une espèce de pression, et une peur apparaît alors, celle du retard.

Je vais prendre l’exemple de mon fils qui ne fait pas toujours tout « dans les temps ». Il prend son temps mais ses acquisitions se font généralement du jour au lendemain. Prenons l’exemple du pot. A cette époque j’étais déjà plus détendue et je ne lui avais mis aucune pression (alors que les autres me la mettaient à moi). Je lui en parlais de temps en temps, lui proposais des livres sur le sujet mais sans plus. Résultat : il n’a plus eu besoin de couches pour ses 3 ans et quelques mois. Et ce, parce qu’il l’a décidé lui même. Il s’est senti prêt et point. A la suite de ça, seulement deux accidents et c’était acquis. Alors non, ce n’est sûrement pas le plus rapide mais j’ai envie de dire : Et alors ? Pourquoi mettre une telle pression à de si petits bouts de chou afin qu’ils rentrent dans des cases ?

Deuxième chose que j’avais envie de vous partager c’est l’acquisition des couleurs. A sa rentrée en petite section il n’en connaissait aucune (et c’est pas faute d’avoir essayé de les lui apprendre!). J’avoue que cela m’inquiétait un peu. Et puis je me suis rendue compte que si les couleurs ne rentraient pas dans sa petite tête, c’était tout simplement car il n’en voyait pas l’intérêt. Un jour, il a commencé à s’intéresser au code de la route (et on est toujours en plein dedans, c’est qu’il y en a des panneaux!). Première chose qui a éveillé sa curiosité comme beaucoup d’enfants : les feux tricolores. Et là je peux vous dire que le vert et le rouge ont été retenus d’un coup de baguette magique. Le jaune est ensuite venu grâce au soleil et ainsi de suite.

Je ne suis pas en train de vous dire qu’il ne faut jamais s’inquiéter et que tout est forcément normal. Simplement, il faut parfois être capable d’observer son enfant et respecter son caractère. En tant que parent, je pense qu’il faut savoir se détendre et se faire confiance. Si l’on pense vraiment qu’il y a un soucis quelque part, il ne faut pas hésiter à consulter. Dans tous les cas, arrêtons de comparer constamment nos enfants aux autres et fuyons un maximum ceux qui passent leur temps à le faire !

Attraper leurs intérêts au vol

S’adapter à nos enfants

Je suis quelqu’un de très curieux, et lorsque loulou est né, je me suis très rapidement intéressée aux pédagogies alternatives. Ce que j’ai tout de suite trouvé fascinant dans les écoles Montessori, c’est leur façon de s’adapter aux intérêts de chaque enfant. Dans ces écoles, l’enfant peut choisir l’activité qui l’intéresse, le passionne à un moment donné. Et ne vous dites pas qu’il va complètement délaisser les maths ou la lecture au profit du dessin ou de la musique. L’histoire a largement démontré que ces enfants apprenaient à lire et à compter bien plus rapidement que ceux de nos écoles classiques. Plus globalement, le rythme et la nature profonde de l’enfant sont respectés et il apprend parfois à une vitesse impressionnante. Il y a d’ailleurs de plus en plus d’instituteurs et d’institutrices qui s’intéressent et s’inspirent de près ou de loin à ces pédagogies et je trouve ça vraiment chouette ! Bref, je m’égare, l’école n’est pas du tout le sujet de cet article, je vous met une petite vidéo en dessous si ça vous intéresse (classe de Céline Alavarez). Cet exemple me semblait parlant pour appuyer mon propos 🙂

Rester attentifs à leurs passions

Depuis qu’il est tout petit, mon fils est fasciné par les bateaux. Cela a même été l’un de ses premiers mots, c’est pour dire ! Je me suis très rapidement rendue compte que cette passion lui faisait retenir des mots compliqués, des informations ultra précises sur le sujet. Il posait beaucoup de questions, se passionnait réellement pour eux. On a alors été très souvent se promener pour voir des bateaux, visité le musée du bateau, lu des livres etc. etc. jusqu’à ce qu’il passe à autre chose et que sa soif d’apprendre sur les bateaux soit rassasiée.

Dernièrement j’ai repéré son intérêt soudain pour les chiffres. Bien entendu, l’école y est pour quelque chose puisque les maths sont au programme dès la petite section. En tout premier lieu, je me suis contentée de compter avec lui tout ce que l’on pouvait trouver. Au quotidien, tout est prétexte au dénombrement : le nombre de personnes dans une pièce, le nombre de cubes ou de petites voitures. Dernièrement, il a commencé à s’intéresser à l’écriture des chiffres en me demandant constamment « c’est quoi ? »…et moi « c’est 1, c’est 9, etc. etc. ». Je me suis alors décidée à me procurer les chiffres rugueux (je vous laisse faire une petite recherche si vous ne connaissez pas le principe). Et bien il a tout de suite accroché(bien que je ne vous conseille absolument pas d’acheter les mêmes que moi) ! Et très franchement, je suis persuadée que si je les lui avais présentés quelques semaines auparavant, ils seraient restés dans un coin pendant des mois.

J’essaye donc au quotidien d’être attentive à ses intérêts, à ses besoins et ses passions sans interférer avec ses apprentissages scolaires (on a vite fait d’embrouiller nos loulous, notamment avec l’apprentissage de l’écriture!). Je tente de ne pas trop le pousser et de toujours respecter son rythme. J’essaye également de rester zen, bienveillante et à l’écoute. Je dis bien j’essaye car bien entendu tout ça n’est pas toujours simple ! En tant que parents investis, je pense que l’on fait tous de notre mieux pour que nos enfants soient heureux et épanouis 🙂

Et vous dites moi tout ! Que pensez-vous de tout ça ?